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28/04/2016

Dublin, 29 avril 1916 : "A terrible beauty is born..."

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Centenaire d'une insurrection de citoyens ordinaires :


 

 

 

james_connolly1.jpgA Dublin, durant la semaine de Pâques 1916 (24-29 avril), 1500 militants des groupes de libération s'emparent d'édifices et proclament la République d'Irlande. Ils affronteront l'armée britannique et le bombardement d'une canonnière postée sur la Liffey. Capturés après cinq jours de combats qui feront 450 morts et 2614 blessés dans les deux camps, les seize leaders de l'insurrection seront fusillés : parmi eux, le chef syndicaliste James Connolly et le professeur et poète Patrick Pearse. Celui-ci voyait le soulèvement comme un sacrifice délibéré pour la résurrection du peuple : « un Mystère de la Passion avec du vrai sang », constateront des unionistes eux-mêmes. « Une terrible beauté est née », dira William Butler Yeats (membre de l'Irish Republican Brotherhood) dans un poème célèbre*. De fait, la guerre d'indépendance victorieuse allait s'ouvrir dès janvier 1919... Je traduis ci-dessous des extraits de l'article de Denis Donoghue A Terrible Beauty Is Born, publié dans la New York Review of Books (7/04) à propos du livre de R.F. Foster Vivid faces : The Revolutionary Generation in Ireland, 1890-1923. En soulignant que le titre de l'article et celui du livre viennent du poème de Yeats, dont vous trouverez ci-dessous le texte intégral et la traduction – et dont le sujet évoque ce phénomène mystérieux : la naissance du sublime dans l'esprit de gens ordinaires...

 

<< Au matin du lundi de Pâques, 24 avril 1916, des membres des Irish Volunteers (organisation militaire nationaliste) et de la Citizen Army (groupe de volontaires issus des syndicats), pas plus de quatre cents au total, descendaient Sackville Street – aujourd'hui O'Connell Street – et s'emparaient du plus grand édifice : la Poste centrale. Leurs effectifs étaient incertains mais non leur intention : proclamer une République irlandaise souveraine, indépendante de la Grande-Bretagne. […] Peu après midi, Patrick Pearse, leader de fait des insurgés, apparaissait sur le seuil du bâtiment et donnait lecture d'un texte d'un feuillet. Intitulé « Le Gouvernement provisoire de la République irlandaise, au peuple d'Irlande », le texte commençait ainsi : « Au nom de Dieu, et des générations disparues dont elles reçoit son antique tradition nationale, l'Irlande, à travers nous, appelle ses enfants au drapeau et passe à l'action pour sa liberté ! » […] La proclamation était signée « pour le Gouvernement provisoire : Thomas J. Clarke, Sean Mac Diamarda, P.H. Pearse, James Connolly, Thomas Mac Donagh, Eamonn Ceannt, Joseph Plunkett ». Les passants auxquels Pearse venait de la lire n'y avaient porté aucun intérêt, puis s'étaient montrés hostiles quand ils avaient entendu de quoi il s'agissait... [Après la capitulation des insurgés] : entre le 3  et le 12 mai, quinze des leaders furent déférés en cour martiale pour haute trahison et exécutés.

11038660._UY200_.jpg[…] Pour cafouilleuse* qu'elle ait été, l'insurrection suivie d'exécutions eut un effet spectaculaire sur l'attitude de l'Irlandais moyen. Quelque chose de la vision de Pearse se réalisait : le sacrifice de quelques martyrs métamorphosait la paresseuse multitude. En un très bref délai, ceux qui avaient été indifférents ou hostiles au soulèvement d'avril donnaient leur sympathie au parti insurrectionnel Sinn Fein (« Nous-mêmes ») et se tournaient contre l'Irish Parliamentary Party qui plaidait pour le maintien de l'Irlande dans la Grande-Bretagne [...] Une mystique commençait à environner la mémoire des leaders exécutés en 1916, particulièrement celle de Pearse ; elle n'a pas encore disparu aujourd'hui. Yeats écrivait alors : « You say that we should still the land / Till Germany's overcome / But who is there to argue that / Now Pearse is deaf and dumb ? » (« Vous dites qu'il faut calmer le pays / Jusqu'à ce que l'Allemagne soit vaincue / Mais qui y a-t-il pour discuter cela / Maintenant que Pearse est sourd et muet ? »).

[…] Beaucoup d'Irlandais moyens, à mon sens, ressentaient une impression de sublime – même sans avoir jamais entendu ce mot – lorsqu'ils pensaient aux « sixteen dead men »... Le livre de Foster veut ramener les martyrs à la quotidienneté banale dont ils étaient issus : ces hommes et ces femmes avec leurs petits boulots ou leurs professions subalternes dans Dublin ; il lui faudrait défaire le poème de Yeats, effacer la terrible beauté. Ce ne serait pas facile, car les considérations terre à terre sont inopérantes en pareil cas. On ne changera rien au martyre de John Mac Bride en rappelant qu'il buvait et qu'il avait abusé de la fille de Maud Gonne : Yeats le savait [et l'a dit dans le poème], et ce contexte ne pouvait rien changer, puisque ce contexte était précisément le cadre de son poème... >>


_______________

* Le chef d'état-major de l'armée secrète, en désaccord avec Pearse et Connolly, avait donné consigne aux militants de ne pas bouger.

 



Easter, 1916   (Pâques 1916)

William Butler Yeats

index.jpg

 

I have met them at close of day   

Coming with vivid faces

From counter or desk among grey   

Eighteenth-century houses.

I have passed with a nod of the head   

Or polite meaningless words,   

Or have lingered awhile and said   

Polite meaningless words,

And thought before I had done   

Of a mocking tale or a gibe   

To please a companion

Around the fire at the club,   

Being certain that they and I   

But lived where motley is worn:   

All changed, changed utterly:   

A terrible beauty is born.

 

That woman's days were spent   

In ignorant good-will,

Her nights in argument

Until her voice grew shrill.

What voice more sweet than hers   

When, young and beautiful,   

She rode to harriers?

This man had kept a school   

And rode our wingèd horse;   

This other his helper and friend   

Was coming into his force;

He might have won fame in the end,   

So sensitive his nature seemed,   

So daring and sweet his thought.

This other man I had dreamed

A drunken, vainglorious lout.

He had done most bitter wrong

To some who are near my heart,   

Yet I number him in the song;

He, too, has resigned his part

In the casual comedy;

He, too, has been changed in his turn,   

Transformed utterly:

A terrible beauty is born.

 

Hearts with one purpose alone   

Through summer and winter seem   

Enchanted to a stone

To trouble the living stream.

The horse that comes from the road,   

The rider, the birds that range   

From cloud to tumbling cloud,   

Minute by minute they change;   

A shadow of cloud on the stream   

Changes minute by minute;   

A horse-hoof slides on the brim,   

And a horse plashes within it;   

The long-legged moor-hens dive,   

And hens to moor-cocks call;   

Minute by minute they live:   

The stone's in the midst of all.

 

Too long a sacrifice

Can make a stone of the heart.   

O when may it suffice?

That is Heaven's part, our part   

To murmur name upon name,   

As a mother names her child   

When sleep at last has come   

On limbs that had run wild.   

What is it but nightfall?

No, no, not night but death;   

Was it needless death after all?

For England may keep faith   

For all that is done and said.   

We know their dream; enough

To know they dreamed and are dead;   

And what if excess of love   

Bewildered them till they died?   

I write it out in a verse—

MacDonagh and MacBride   

And Connolly and Pearse

Now and in time to be,

Wherever green is worn,

Are changed, changed utterly:   

A terrible beauty is born.



Je les ai rencontrés à la tombée du jour
Venant avec des visages vifs
De comptoirs ou de bureaux parmi de grises
Maisons du dix-huitième siècle.
Je suis passé avec un hochement de tête
Ou des mots polis absurdes
Ou je me suis attardé un moment et dit
Des mots polis absurdes,
Et pensé avant d`avoir fait
Un récit moqueur ou une plaisanterie
Pour faire plaisir à un copain
Au coin du feu du club,
Etant certain qu'eux et moi
Vivions sauf là ou l'hétéroclite est usé :
Tout a changé, complètement changé :
Une beauté terrible est née.

Les jours de cette femme-là étaient passés
En ignorante bonne volonté,
Ses nuits en discussion
Jusqu'à ce que sa voix devienne stridente.
Quelle voix plus douce que la sienne
Quand, jeune et belle,
Elle chevauchait vers les agresseurs ?
Cet homme avait dirigé une école
Et chevauchait notre cheval blessé ;
Cet autre, son aide et ami,
Arrivait avec vigueur ;
Il aurait pu triompher à la fin
Sa nature paraissait si sensible,
Sa pensée si audacieuse et douce.
Cet autre homme que j'avais cru
Un ivrogne, était un voyou orgueilleux.
Il avait fait les torts les plus amers
A ceux qui sont proches de mon cœur,
Néanmoins je l'inclus dans le chant ;
Lui aussi a renoncé à son rôle
Dans la comédie fortuite ;
Lui aussi a été changé à son tour,
Complètement transformé :
Une beauté terrible est née.

Les cœurs avec un unique objectif
Semblent à travers l'été et l'hiver
Etre  changés en pierre
Pour troubler le cours de la vie.
Le cheval qui vient de la route.
Le cavalier, les oiseaux en rangs
D'un nuage à un autre en chute,
Changeant de minute en minute ;
Un sabot de cheval glisse sur le bord,
Et un cheval trébuche par-dessus ;
Les poules d'eau aux longues pattes plongent,
Et elles appellent les coqs d'eau ;
Elles vivent de minute en minute.
Les pierres sont au sein de tout.

Un sacrifice trop long
Peut faire d'un cœur une pierre.
Oh ! quand cela pourra-t-il suffire ?
C'est le rôle du Ciel, notre rôle
De murmurer nom après nom
Comme une mère nomme son enfant
Quand le sommeil est venu enfin,
Sur des membres qui ont couru violemment.
Qu'est-ce d'autre que la tombée de la nuit ?
Non, non, pas la nuit mais la mort ;
Etait-ce une mort inutile après tout ?
Car l'Angleterre peut garder la foi
En tout ce qui est fait et dit.
Nous connaissons leur rêve ; suffisamment
Pour savoir qu'ils ont rêvé et sont morts ;
Et si un excès d'amour
Les avait déroutés jusqu'à ce qu'ils meurent ?
Je le note en vers -
McDonagh et MacBride
Et Connolly et Pearse
Maintenant et dans les jours à venir,
Partout où le vert est porté.
Ils ont changé, changé complètement ;
Une beauté terrible est née.



The Foggy Dew  (la brume de rosée)

Paroles du chanoine Charles O'Neill.  Musique : trad.

https://www.youtube.com/watch?v=dSs2VJBfOUo

DublinPaques1916.jpg

  As down the glen one Easter morn to a city fair rode I                                                          There armed lines of marching men in squadrons passed me by
No pipe did hum nor battle drum did sound its loud tattoo
But the Angelus Bell o'er the Liffey's swell rang out through the foggy dew

Right proudly high over Dublin Town they hung out the flag of war
'
Twas better to die 'neath an Irish sky than at Suvla or Sud-El-Bar
And from the plains of Royal Meath strong men came hurrying through
While Britannia's Huns with their long range guns sailed in through the foggy dew

'
Twas England bade our wild geese go, that "small nations might be free";
Their lonely graves are by Suvla's waves or the fringe of the great North Sea.
Oh, had they died by Pearse's side or fought with Cathal Brugha
Their graves we'd keep where the Fenians sleep, 'neath the shroud of the foggy dew.

Oh the night fell black, and the rifles' crack made perfidious Albion reel
In the leaden rain, seven tongues of flame did shine o'er the lines of steel
By each shining blade a prayer was said, that to Ireland her sons be true
But when morning broke, still the war flag shook out its folds in the foggy dew

Oh the bravest fell, and the Requiem bell rang mournfully and clear
For those who died that Eastertide in the spring time of the year
And the world did gaze, in deep amaze, at those fearless men, but few,
Who bore the fight that freedom's light might shine through the foggy dew

As back through the glen I rode again and my heart with grief was sore
For I parted then with valiant men whom I never shall see more
But to and fro in my dreams I go and I kneel and pray for you,
For slavery fled, O glorious dead, when you fell in the foggy dew.

 

Un matin de Pâques dans la vallée, je me rendais vers Dublin,
Quand des files d'hommes armés qui marchaient en escouades me dépassèrent.
Aucune voix ne chantait, aucun tambour ne battait
Mais la cloche de l'Angelus tintait sur la Liffey dans la brume de rosée

(...)

Avançant fièrement dans la ville de Dublin, ils levèrent l'étendard de guerre
Mieux valait mourir sous le ciel irlandais qu'à Suvla ou Sud el Bar.
Et des plaines du Meath des hommes forts arrivaient en hâte
Tandis que les Huns britanniques avec leurs canons à longue portée surgissaient dans la brume de rosée

Les plus braves tombèrent, et la cloche du requiem sonna lugubre et cristalline
Pour ceux qui sont morts en ce temps de Pâques au printemps de l'année.
Et que le monde étonné contemplait cette poignée d'hommes si braves
Qui portèrent le combat afin que la liberté brille à travers la brume de rosée

Et je m'en fus dans la vallée et mon cœur était en peine
A l'idée que jamais je ne reverrai ces vaillants.
Et je vais et je viens dans mes rêves et je m'agenouille et je prie pour vous
pour la fin de l'esclavage, ô morts glorieux tombés dans la brume de rosée...

 

 

irlande

 

Easter_Proclamation_of_1916.png

 

00:00 Publié dans Histoire, Irlande | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : irlande

Commentaires

"INSURRECTION"

> Ce chef d'oeuvre historique qu'est le roman 'Insurrection' (Liam O'Flaherty) décrit très bien la naissance du sublime dans l'âme d'un déshérité de cette terre. Le jeune Bartly Madden, fils de pauvres paysans du Connemara, est parti à Liverpool trimer pour amasser le petit pécule qui devait lui servir à s'établir en revenant au pays. En passant par Dublin il s'est fait voler cet argent. Désemparé, ne pouvant revenir au village dans ces conditions, il erre dans la ville, se trouve par hasard dans O'Connell Street à l'heure où les insurgés s'emparent de la Poste centrale, et tombe sous le charme en entendant Patrick Pearse proclamer l'insurrection ("d'une voix extraordinairement claire et mélodieuse") :

" A ce moment, Madden avança la tête et contempla le visage du poète d'un air extasié. Il tremblait de tout son corps, et ses traits étaient illuminés comme ceux de la femme souriante qui se trouvait près de lui. Pour la première fois de sa vie, son esprit avait conçu une idée abstraite qui allumait dans son âme le feu de la passion. Les mots qu'il entendait dépassaient sa compréhension, mais leur son évoquait pour lui tout ce qui l'avait exalté depuis l'enfance. Ils le plongeaient dans un véritable enchantement, comme une pure musique.
Il entendait la voix de sa mère fredonnant une berceuse pendant que le mugissement de la mer pénétrait dans la chambre à travers les fenêtres baignées de clarté lunaire. Il entendait les oiseaux gazouiller sous les auvents des maisons du village, tandis que les adorables journées d'été faisaient place à la nuit. Il entendait le grincement des cordages sur les poulies et le froissement de la toile déferlée, lorsque les hourques hissaient leurs voiles pour se rendre à Kilkerrin Bay. Il entendait les alouettes chanter au mois d'avril au-dessus des champs qui fumaient sous le soleil, là où les bêches luisantes éventraient la terre noire...
' Nous déclarons ', poursuivit Patrick Pearse, ' que le peuple irlandais a le droit de posséder en propre la terre d'Irlande et de diriger librement les destinées de l'Irlande vers la souveraineté... Nous engageons notre vie et la vie de nos camarades en armes pour défendre la cause de sa liberté, de sa prospérité, et de son élévation au nombre des nations !'
[...] Madden se rappela un vol d'oies sauvages qu'il avait vues traverser le ciel étoilé, par une nuit d'hiver, au-dessus du flanc de montagne aride où il vivait. Le doux bruissement des ailes dans le silence du vaste firmament avait suscité dans son âme le douloureux désir d'une beauté qu'il ne pouvait même concevoir, et il éprouvait maintenant le même désir de la beauté que proclamait le poète..."

Madden va combattre furieusement pendant cinq jours. A la fin, il refusera de se rendre et se fera tuer volontairement, épousant ainsi la démarche sacrificielle de Pearse, Connolly et leurs compagnons :

" 'Au nom de Dieu', murmura-t-il [...] Quand il eut parcouru quelques yards, trois soldats l'interpellèrent à l'autre bout de la ruelle. Ils lui enjoignirent de s'arrêter, de lâcher ses armes et de lever les mains en l'air. [...] Quand il vit leurs corps de raidir pour faire feu, il leva ses pistolets, poussa un cri, et se rua vers les ennemis en déchargeant ses armes. L'une de ses balles atteignit son but et l'un des soldats tomba. Les deux autres ripostèrent. Il avait déclenché son attaque si brusquement et il se précipita sur eux à une telle vitesse, en zigzaguant d'un trottoir à l'autre, que leurs premiers coups de feu le manquèrent ; si bien qu'il put abattre un second soldat avant d'être touché lui-même..."
______

Écrit par : Molly Maguire / | 28/04/2016

@ M. De Plunkett,

> C'est la première fois que je m'adresse à vous bien que je fréquente votre site depuis 2011 ou 2012. Je le fais car cette note me laisse perplexe étant donné qu'elle détonne par rapport au reste du blog.
Pourquoi cette célébration de la rhétorique du sacrifice et du sang des indépendantistes irlandais ? Par curiosité, que pensez-vous de ceux qui utilisaient la même rhétorique au même moment sur le continent pour justifier la Grande Guerre ?

J.

[ PP à J. :
- Ce blog a parlé du centenaire de 1914. Parler du centenaire de 1916 à Dublin était donc cohérent. Comment ne pas s'intéresser à l'histoire ?
- L'aspect sacrificiel de cette insurrection de 1916 la rend unique dans l'histoire moderne.
La foi catholique affichée par la moitié des chefs insurgés pose une question à la conscience chrétienne : qu'est-ce qui est licite ? qu'est-ce qui ne l'est pas ? Dans "Insurrection", O'Flaherty souligne que les prêtres de Dublin ont tenté d'éloigner la foule du lieu où l'on allait se battre ; mais la (très belle) chanson "Foggy Dew", à la gloire du sacrifice de Pearse et des autres, fut écrite par un chanoine...
- Il y a une différence radicale entre la boucherie industrielle de 14-18 (absurde sur les plans géopolitique et culturel) et une insurrection (sursaturée de sens) pour mettre fin à des siècles d'oppression et d'humiliation perpétrées par le pouvoir anglais sous toutes ses formes successives. Avez-vous vu "Le vent se lève", le chef d'oeuvre de Ken Loach ?
- Le dernier élément de cohérence de cette note est que son auteur est lui-même d'origine anglo-irlandaise : sa famille quitta l'île à la suite d'une des convulsions historiques dont je parle ci-dessus. ]

réponse au commentaire

Écrit par : J. / | 01/05/2016

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